Prétextant une nouvelle fois une baisse de la fréquentation du bureau de Poste de Jouques de 47%, estimation organisée par ses propres services, les directeurs de la Poste et fossoyeurs en chef du service public nous ont fait parvenir cette proposition de planning pour la rentrée de septembre.
Encore une fois, le service public va reculer rendant la vie de nos concitoyens toujours plus numérique et déshumanisée. La Poste, dans tous ses courriers, parle de clients alors que le terme approprié serait plutôt usagers. D’autre part, elle prétend satisfaire les attentes des « clients » alors qu’aucune enquête ni concertation n’a été instaurée pour définir lesdites attentes.
L’argumentation ne tient pas car elle repose sur des estimations fantaisistes et non contradictoires alors que nous attendrions une concertation, un dialogue et des décisions partagées. Mais incapables d’avoir anticipé les changements de comportement, notamment sur les questions de commerce en ligne, les têtes d’oeuf de la Poste préfèrent réaliser des économies de bout de chandelle sur le dos des communes et de leurs administrés.
Restreindre l’accès aux bureaux de Poste est une étape préliminaire à la fermeture définitive, lot de nombreuses communes.
Cette démarche consacre l’inégalité d’accès aux services publics et entretient un sentiment de relégation et de déclassement chez les habitants des communes concernées.
Pour ces raisons, nous nous opposons farouchement aux décisions unilatérales des directeurs fossoyeurs de la Poste et plaidons pour une égalité d’accès aux services publics pour tous les citoyens ruraux comme urbains.
Dans l’attente d’autres propositions, nous restons vigilants et nous vous tiendrons informés des suites de cette affaire.
